Allahabad, 3 février 2013. Confluence du Gange et de la Yamuna.
chemin de ma marche vers les sources du fleuve, pour assister à l’imminent grand
bain royal où, selon les croyances hindoues, les eaux vont se transformer en amrita,
en nectar d’immortalité. Dans ce gigantesque espace naturel composé des deux
fleuves et de leurs rives, des centaines de milliers de pèlerins cherchent à obtenir
cette purification que procure l’eau dans les religions. À l’écart de la foule, une
femme, dont l’orange du sari symbolise les désirs consumés, se courbe pour offrir
aux fleuves sacrés cette flamme représentant l’ardeur de sa reconnaissance pour
leurs bienfaits. Attiré par la délicate simplicité du geste, je dois m’agenouiller afin de
saisir ce moment d’union du feu, puissance de l’esprit, et de l’eau, origine de la vie,
conscient du caractère sacré de l’eau qui, à l’échelle cosmique, est plus rare que l’or.